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Sunday, December 8, 2013

The Geneva deal - the scapegoat ceremony




By Shmuel Trigano

( an improved Google translation from the French)
            
University Professor

The scene of the signing of the Geneva Deal will remain in the annals of history. Kisses exchanged to celebrate a collective resignation of a consortium of superpowers facing a medium-sized power has something fascinating in it. In a few years we will see in this dizzying show the sign of the decline of the West as an international policy concept. In their fear of confrontation and their moral inability to name the enemy that threatens them,  these powers have yielded to the blackmail of the clerical regime whose apocalyptic convictions have proven to be stronger than their faith in human rights, so celebrated by the West.  What remains unclear in the announcement is what will Israel do now that the treason  by its American ally has become obvious.  The word is harsh but the evil and cunning of Obama’s policies is now clear to all.  Israel's existence is at stake from the lethal threat of both the Shi’a (whose anti -Semitism is stronger than the Sunni) and from the risk of being quarantined by the Western camp. It is this latter aspect that shines with clarity today.

This is one of the most astounding and significant aspects of this event. One of the main rationale  for the sanctions against Iran was supposed to have been the public threat of Iran against Israel.  But it is now Israel which if found isolated and on the margins, threatened by international condemnation.  If Israel decides to act against Iran it will be labeled as the global threat to peace and unanimously condemned.  If Israel fights this collective lie of this global alliance it will end up in a position Iran had been before the Geneva deal. The EU demands on Israel ‘s borders and the threat of  ostracism it would face if it does not submit ( see conditions of agreements signed between him and the EU )  shows the  credibility  of the spirit of  banishment that threatens Europe.

This potential turnaround is quite characteristic of the scapegoat crisis. The goat is indeed an ambivalent symbol crystallizing the unfairness and guilt, on the one side, and the purchase and redemption of the other. He who takes upon himself the impurity of all is the one who will purify everyone. This is why the "role" that Israel plays in this gathering  of  hypocrites  is volatile and can turn against him, as  can be predicted today.  The unity against Iran, built for years in the international arena, is transformed into a unity against the one whom Iran threatened.  Iran and Western powers, former enemies, renew their relationship in hugs and expel the supposed object of their conflict. This is the exact meaning of the shameful spectacle of Geneva. The celebrated result of the abandonment of Israel is “Peace”. The dividends of this group surrender are the juicy benefits in the form of Iranian economic markets that open to Westerners who are already competing with each other.


However, at the base of this transaction is a collective lie because if Israel  is directly targeted in the Shiite scenario ( the coming of the Mahdi ),  so is not only the whole Middle East  i.e. the Sunni enemies of the Shi'a but also Europe and  everything that bears an American flag . It is a lie to believe that it is (once more!)  only  Israel who is concerned and has a dog in the fight  and to believe that it is the American Jewish lobby pushing for war  that profits Israel alone.  In the logic of the scapegoat the choice of the scapegoat does not have a rational basis. The immense hostility against Israel in the Muslim world coupled with the history of Western anti-Semitism (the Holocaust) makes Israel a perfect scapegoat.  It  crystallizes the anxiety of the entire world against Israel.  


The lessons of this story (the confidence of the allies in  treaties, international resolutions) are very numerous and it is hoped that Israeli leaders will be strong enough to do what they have to do. More than ever, the words of the Tradition " Abraham  on one side and the rest of the world on the other " are true. That is the reason to trust the destiny of an eternal Israel.



Shmuel Trigano
Professeur des Universités
La scène de la signature de l’accord de Genève restera dans les annales de l’histoire. Les baisers échangés pour célébrer une démission collective d’un consortium de super puissances face à une puissance de taille moyenne ont quelque chose de fascinant. Dans quelques années on verra dans ce spectacle étourdissant le signal du déclin de l’Occident comme concept politique international. Par peur de la confrontation, par incapacité morale à nommer l’ennemi qui les menace, ces puissances ont cédé devant le chantage du régime des mollahs dont la conviction apocalyptique s’avère à cette occasion plus forte que la foi, tant célébrée par les Occidentaux, des « droits de l’homme ». L’inconnue de cette démission annoncée est de savoir ce que va faire Israël qui se retrouve dans une solitude épaisse et tragique parce que la trahison de son allié américain est devenue évidente. Le mot est fort mais la perversité et la rouerie de la politique d’Obama est désormais étalée aux yeux de tous. L’existence d’Israël est en jeu, à la fois sous la menace léthale de la folie chiite (dont l’antijudaisme est plus puissant qu’il ne l’est dans le sunnisme) et, désormais, sous le risque d’une mise en quarantaine par le camp occidental. C’est ce dernier aspect qui transparaît avec clarté aujourd’hui.
C’est là une des facettes les plus stupéfiantes et significatives de cet événement. La menace publique de l’Iran contre Israël était censée jouer comme la raison d’être des sanctions à son encontre. Or,  c’est Israël qui se retrouve en marge et solitaire, menacé d’une réprobation internationale. S’ il décidait d’une action contre l’Iran, il incarnerait vite la menace planétaire pour la paix et ferait l’unanimité contre lui. S’il troublait ce mensonge collectif d’une entente mondiale, il se retrouverait ainsi dans la position de l’Iran avant « l’accord » de Genève. Le diktat de l’Union européenne sur les frontières d’Israël, sous menace de mise au ban s’il ne se soumet pas (voir les conditions de signatures d’accords entre lui et l’U.E.), montre la crédibilité du vent de bannissement qui le menace en Europe.
Ce renversement potentiel de situation est très caractéristique de la crise du bouc émissaire. Le bouc est en effet  un symbole ambivalent cristallisant sur lui la faute et la culpabilité, d’un côté,  et le rachat et la rédemption, de l’autre. Celui qui prend sur lui l’impureté de tous est celui qui va purifier tout le monde. C’est pourquoi le « rôle » que joue Israël dans cette assemblée de faux-jetons est volatile et peut se retourner contre lui, comme on l’entrevoit aujourd’hui. L’unanimité contre l’Iran, construite depuis des années dans l’arène internationale, se transmue en unanimité contre celui qu’il menaçait. Les ennemis d’antan, Iran et puissances occidentales, s’unissent alors dans les embrassades et renouent leurs liens, en expulsant l’objet prétendu de leur conflit. C’est exactement le sens du honteux spectacle de Genève. La « paix » célébrée est le fruit de l’abandon d’Israël. Les juteuses retombées de ce deal, les marchés économiques iraniens qui s’ouvrent aux Occidentaux, déjà en concurrence entre eux, sont les dividendes offerts à la démission de tous.
Il y a, pourtant, à la base de cette transaction un mensonge collectif, car si Israël est directement ciblé dans le scenario chiite (la venue du mahdi), c’est non seulement tout le Moyen Orient – les ennemis sunnites du chiisme – qui l’est mais aussi l’Europe, sans compter tout ce qui porte un drapeau américain. C’est un pieux mensonge de croire que c’est (encore!) Israël qui est seul concerné et qui est l’empêcheur de tourner en rond, ou de croire que c’est le lobby juif américain qui pousse à la guerre aux bénéfices du seul Israël. Dans la logique du bouc émissaire, le choix du bouc n’a pas de fondement rationnel. L’immense hostilité dont Israël est l’objet dans le monde musulman, couplée aux antécédents de l’antisémitisme occidental (la Shoah) a tout pour le désigner à remplir un tel rôle. Il cristallise ainsi l’angoisse de tous en vue de son expulsion.
Les leçons à tirer de cette histoire (la confiance en les alliés, dans les traités, les résolutions internationales, etc) sont très nombreuses et il faut espérer que les dirigeants israéliens auront la force d’âme de les assumer résolument. Plus que jamais, la parole de la Tradition « Abraham d’un côté et le reste du monde de l’autre » est vraie. Ce qui est une raison d’avoir confiance dans le destin de l’Israël éternel.
A partir d’un article paru dans Actualité Juive, 5 décembre 2013.